L'Institution Adour
Ancien président (1998-juin 2008) de l'Établissement Public territorial du Bassin de l'Adour qui concerne Hautes-Pyrénées, Gers, Landes et Pyrénées-Atlantiques, Claude Miqueu m'a offert une jolie plaquette imprimée pour les 30 ans de l'Institution Adour. Mal connue du grand public, trois missions essentielles présidaient à sa création : la ressource en eau, la protection contre les inondations et la lutte contre les pollutions. Aujourd'hui, le champ de compétences s'est élargi à la protection des milieux, la gestion des poissons migrateurs, les solutions pour déchets flottants, parmi tant d'autres. De véritables États généraux de l'Adour eurent lieu en 2001. La démocratie participative, chère à Ségolène, fut peut-être inventée cette année-là par 2 000 participants réunis en 17 réunions de travail. Il faut préciser que les débats furent très chauds car les sujets abordaient des thèmes brûlants comme l'économie de l'eau, en ne la gaspillant pas, la valorisation des ressources existantes et, mieux, en augmentant celles-ci tout en assurant une gestion quantitative et qualitative de l'eau. Cette doctrine simple tend à affirmer sans ambiguïté qu'efficacité environnementale et développement économique sont compatibles.
Mur de protection à Maubourguet
cliché Institution Adour
Seuil de Hères - cliché Institution Adour
L'Adour navigable ?
Si le canal de l'Alaric devint réalité, un canal de navigation, parallèle à l'Adour, fut sérieusement envisagé vers 1825. Max Lamarque, lieutenant général des armées du roi Louis XVIII, présenta un mémoire sur les avantages de cette voie fluviale. Deux inconvénients tout de même : la masse des eaux arrivées à Tarbes n'étant pas retenues et l'inclinaison du terrain, du Midi au Nord, rendrait le flot beaucoup trop impétueux. Il y avait bien un premier moyen de corriger ce défaut : encaisser la rivière, établir des écluses de distance en distance, des barrages, des pertuis pour retenir ses eaux, et un deuxième moyen : creuser un canal parallèle, sur la rive droite. Le premier moyen rencontrerait d'insurmontables obstacles, on ne pouvait se le dissimuler. Pour le second, Lamarque est affirmatif "pas un côteau à entr'ouvrir, pas un souterrain à percer, pas un espace à voûter, pas un monticule à aplanir, partout un terrain facile à creuser, un prix médiocre dans les fouilles, un petit nombre d'écluses à établir et, à portée, tous les matériaux pour les confectionner". C'est sûr, ce canal assurerait la prospérité du département des H.P. Pensez, le roi des Goths avait, en son temps, creusé l'Alaric et la Gespe, partie de His, parcourait bien douze lieues jusqu'à Tarbes. Demain, j'en parle à l'Institution Adour...
Le pèle-porc d'autrefois
Autrefois, les journées de froid intense étaient des jours gras où avait lieu le pèle-porc. La veille, les voisins étaient prévenus et conviés pour le lendemain matin à tenir la "jambe" du sacrifié. Affairée, la maîtresse de maison court et donne des ordres. Le cochon abattu est saigné, roulé dans la méy empli d'eau bouillante. Les soies enlevées, l'animal raclé est pendu par les pieds de derrière à une poutre de la cuisine, puis ouvert, vidé et lavé. Sur le feu, une poêle ou grésille la graisse s'emplit de foie coupé en morceaux, saupoudré d'ail et de persil haché menu. Sur les charbons ardents, grillent des tranches pantelantes pour le déjeuner des assistants. Un broc plein de picapoùt est posé sur la table couverte d'assiettes rouges de Lahitte-Toupière. Avant de se mettre à table, le jeu du soufflage de la vessie permet aux plus vigoureux de la gonfler au plus vite. Plus tard, remplie de graisse, elle prendra place sur une assiette, à côté des pots de confit. Pendant le déjeuner qui se prolonge dans une atmosphère chaude et grasse, on cause de la beauté du lard, de l'abondance de la graisse et du cochon du voisin qui n'avait pas une jolie pelade vu qu'il ne mangeait plus depuis qu'une telle lui avait jeté un sort.
Le pèle-porc à «La Buhelle» à Bernadets-Dessus cliché José Navarro - La Dépêche du Midi