Lourdes en 1858
À la suite de Jean-François Labourie, observons les derniers domiciles des Soubirous. Au début de 1856, les Soubirous reviennent à Lourdes, 14 rue du Bourg, où ils louent une chambre. C’est à nouveau l’échec. Le journalier François Soubirous ne peut payer son loyer, laisse un meuble en gage et se met en quête d’un autre logement. Mai 1856 : la famille est recueillie à l’ancien cachot désaffecté en 1824. On vit à six dans une pièce fort exiguë. La famine frappe les Hautes-Pyrénées en 1857. François est accusé à tort de vol. Bernadette part à Bartrès. Elle revient au cachot, le 28 janvier 1858. Début des apparitions le 11 février. Après 15 apparitions, les visiteurs sont nombreux auprès de Bernadette. Les médecins conseillent à la famille de quitter ce "bouge infect". Pensez, un tas de fumier croupit dans la cour. Le pâtissier Jean Deluc, marié à une cousine de Louise Castérot, les héberge. En 1859, la famille s’installe au moulin Gras, sur les rives du Lapaca. À présent, les visiteurs de Bernadette affluent. Jean-François Labourie précise que "pour la protéger et l’éduquer, le maire et le curé de Lourdes réussissent, en juillet 1860, à la faire intégrer comme indigente, c’est-à-dire sans payer, auprès des sœurs de l’Hospice". François Soubirous travaille sur le chantier de la future basilique.
Le moulin Beaudéan
Photo Viron vers 1870
La maison paternelle de Bernadette
Photo Viron avant 1871
Archives de la ville de Lourdes
Lourdes en 1858
À la suite de Jean-François Labourie, regardons la suite des derniers domiciles des Soubirous. Deux enfants de la famille sont déjà morts en bas âge, à l’ancien cachot, rue des Petits Fossés. En septembre 1863, la famille Soubirous s’installe au moulin Beaudéan. Un frère de Bernadette naît le 4 février 1864 et décédera sept mois plus tard. Officiellement, Bernadette est "en pension" chez les sœurs de l’Hospice mais elle passe souvent chez ses parents. Deux ans après, la famille déménage au moulin Lacadé, leur sixième moulin ! Mgr Laurence, évêque de Tarbes demande à l’abbé Peyramale, curé de Lourdes, d’agir pour le diocèse en faveur de la famille Soubirous et d’acquitter la location du moulin, soit 300 F. Le 20 août 1867, le moulin est acheté par le diocèse au profit de François Soubirous. Les vendeurs sont les fils Lacadé dont le père Anselme est considéré comme le "maire des apparitions" précise Jean-François Labourie. Le 9e enfant de Louise naît en janvier 1 866. Il vivra quelques heures. Au mois de juillet, la veille de son départ pour Nevers, Bernadette vient partager le dernier repas familial. Elle ne reviendra plus à Lourdes. Le 8 décembre, Louise, maman de Bernadette, décède au moulin Lacadé. Le 4 mars 1871, François s’éteint à son tour. La famille Soubirous possède toujours la maison paternelle.
Le moulin de Boly fut acheté par Constant Cottyn, à la fin du XIXe siècle